Avec une population de 21 millions d'habitants, dont plus de 80% ont moins de 60 ans, la Roumanie représente le deuxième marché de l'Europe centrale et orientale, après la Pologne.
La population urbaine représente 55% de la population totale. Les principales villes du pays sont: Bucarest (1 944 000 habitants), Timisoara (312 400 habitants), Cluj-Napoca (309 300 habitants), Iasi (306 600 habitants), Constanta (303 700 habitants), Craiova (299 600 habitants), Galati (292 900 habitants), Brasov (279 700 habitants), Ploiesti (230 600 habitants) et Braila (214 000 habitants).
La Roumanie est une démocratie parlementaire dont le chef de l'Etat est un président élu au suffrage universel, pour une durée de quatre ans. Le Parlement est composé de deux assemblées, la Chambre des députés et le Sénat, dont les membres sont également élus au suffrage universel tous les quatre ans.
La Roumanie est membre de l'OTAN depuis 2004 et de l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2007.
Le PIB de la Roumanie dépend des services (55,2 %), de l’industrie (34,7 %) et de l’agriculture (10,1 %) pour une population quasi-égale dans les trois secteurs.
De 2000 à 2008, la Roumanie a connu une forte croissance économique (avec des taux de croissance annuelle de 5 à 10%) soutenue:
- d'une part par la consommation intérieure (frénésie des consommateurs roumains pour des biens d'équipement et de consommation auxquels ils avaient peu accès jusqu'alors, boom de l'immobilier soutenu par un besoin important en logement, etc...)
- et d'autre part par l'afflux des investissements étrangers (notamment dans les domaines de l'industrie et des services où les multinationales venaient trouver une main d'oeuvre qualifiée et compétitive moyennant des délocalisations en Roumanie).
Dans ce contexte, la France est devenu le troisième partenaire commercial de la Roumanie (après l’Italie et l'Allemagne), le Luxembourg se plaçant au 16ème rang des investisseurs.
Parmi les nombreuses entreprises françaises qui ont investi en Roumanie à cette époque, on rappelle par exemple:
- CARREFOUR, CORA, MR BRICOLAGE, AUCHAN, GEMA-BRICOSTORE (hypermarchés)
- DANONE, PERNOD RICARD, ROQUETTE VIC, SUCRE UNION, GUSTO, BONDUELLE, LIMAGRAIN, SERVE, SOUFFLET (alimentaire)
- ALCATEL, ASSYSTEM, CORIS, ORANGE, FRANCE TELECOM (télécommunication)
- COLAS, BOUYGUES, VINCI, FREYSSINET, HERVE (travaux publiques)
- BULL SAS, CIEL ROM SA, UBISOFT, PENTALOG (informatique)
- BNP-PARIBAS, BRD SOCIETE GENERALE, CIC, CETELEM (banques)
- ACCOR, SODEXHO (hôtellerie, restauration)
- RHODIA, AVENTIS AGRICULTURE, AVENTIS PHARMA, BEAUFOUR IPSEN INTERNATIONAL, LABORATOIRES
- BOIRON, LABORATOIRES FOURNIER (chimie, industrie pharmaceutique)
- L’ORÉAL, YVES ROCHER, SÉPHORA, BODY SHOP, CELIO, PROMOD, ETAM, BATA (enseignes vêtements, cosmétiques)
- LAFARGE, SAINT-GOBAIN (construction)
- RENAULT DACIA, FAURECIA, SNR, VALEO, MICHELIN, AUTO-CHASSIS (composantes automobile)
- EUROCOPTER (aéronautique)
- DISTRIGAZ SUD-GDF, AIR LIQUIDE, APA NOVA VEOLIA
- CALBERSON (transport)
En 2008, la crise financière mondiale a durement frappé la Roumanie et a mis un frein brutal à la croissance économique, en partie du fait de mesures drastiques prises par le gouvernement qui, pour sauver les banques, a restreint trop sévèrement leur capacité à délivrer des crédits (et les a même parfois obligé à rappeler les crédits qui avaient été octroyés), ce qui a eu pour pour effet final d'assècher l'écononomie et coupant court à la demande interne. Simultanément, le pays observait un recul assez net des investissements étrangers du fait de la baisse de la demande mondiale et du recul des projets d'investissements des sociétés multinationales qui s'en est suivi.
De 2008 à 2013, la situation économique en Roumanie est restée morose, sur la tendance de la situation qui s'était installée en 2008.
Depuis 2014, la situation économique montre de légers signes d'amélioration, avec notamment une reprise graduelle de la production industrielle, des investissements étrangers (délocalisation) et de la consommation intérieure.
Les perspectives à moyen terme sont plutôt encourageantes grâce notamment à une demande latente forte des ménages roumains en biens de consommation, en biens d'équipements et en logements créant ainsi un réservoir de croissance important.
A plus long terme, la Roumanie pourrait par ailleurs rejoindre la zone Euro (éventuelement à partir de 2018).